Fondé en 1977 sous les auspices du Ministère de la Biomasse
Heureuse, l'Institut de Recréation Ecologique a pour vocation de
retrouver, pour le bénéfice des générations présentes
et futures, quels étaient les environnements typiques où évoluaient
les formes de vie dont nous ne connaissons aujourd'hui que des traces imprimées. Notre premier travail, dont le
succès a assuré à l'IRE une rente pérenne, fut de
recréer l'espace vital de l'être intelligent connu sous le nom de
Sublime. Sur le base de nombreux documents contemporains, il apparaît que
la livrée blanche et noire du
Sublime était un camouflage contre ses nombreux
et mystérieux ennemis. Il est donc logique que l'IRE recréât
pour le Sublime un environnement pie où sa présence passait inaperçue.
Mais l'IRE a fait mieux, en donnant une utilité à l'étrange
organe postéroventral du Sublime, organe massif, rose, dont l'utilité
avait jusqu'alors défié les
intelligences les plus brillantes. Un des jeunes chercheurs de l'IRE,
aujourd'hui directeur de recherches, émit une hypothèse de génie,
consistant à voir dans l'organe en question non pas un organe
fonctionnel, mais bien une extension du camouflage. Il était clair, désormais,
que l'environnement du Sublime était rempli de ces objets roses, et que
le sublime pouvait s'y déplacer incognito. L'IRE présenta son
installation tridimensionnelle au congrès international de