Contes et Légendes du Vietnam Les Fêtes Traditionnelles du Vietnam Les Edifices du Vietnam La Dynastie des Nguyên Hue, Ville Impériale du Vietnam. Bicentenaire de Hue en 2002 Hanoi, Capitale du Vietnam, Millénaire de Thang Long en 2010 Résumé du site Histoire du Vietnam Musique du Vietnam Exposition de Peintures Le Comité d'Honneur Recherche par ordre alphabétique

Histoire du Vietnam


300 000 à 500 000 ans av. J.C. Des vestiges du paléolithique au site de NUI-DO (province de THANH HOA) confirme la présence humaine au Vietnam
5 000 av. J.C. Plusieurs cultures s'épanouissent à l'époque mésolithique à BAC SON et HOA BINH. .
1 000 av. J.C. (L'âge de bronze) la civilisation DÔNG-SON est célèbre pour ses tambours en bronze (Trông Dông).
111 av. J.C. à 938 ap. J.C. Conquête du Vietnam par la Chine. Sous l'impulsion chinoise, le Vietnam passe à l'âge de fer, introduit le cheval, ouvre la route des épices. Les Chinois imposent leur écriture et leur civilisation
39-43 ap. J. C. Révolte des deux soeurs TRUNG écrasée par MA-YUAN.
VIe SIECLE Introduction du bouddhisme. HANOI s'appelle DAI-LA. Soulèvement de LY-BÔN.
939 Fin de la domination chinoise. NGÔ-QUYÊN vainquit l'envahisseur.
980 La dynastie des LE réorganise le pays qui s'appelle DAI CO VIET.
1010 - 1225 Époque des LY (1010-1225) 
1225 -  1400 Epoque des TRAN (1225-1400)
Le Confucianisme remplace le Bouddhisme comme idéologie d'état.
1407-1427 Occupation chinoise de la dynastie MINH. LE LOI devient roi du DAI VIÊT. NGUYÊN-TRAI est son premier ministre.
1428-1787 Dynastie LÊ. Sous l'inspiration de NGUYÊN-TRAI, le VIETNAM se dote d'un humaniste vietnamien : répartition des terres, abolition du servage, la femme est mieux considérée. Institution morale civile laïque. Littérature : le Nôm.
1460-1497 Sous le règne de LE-THANH-TON, le code HONG-DUC fut érigé pour réglementer les lois et principes en vigueur jusqu'à la lin du XVIII eme siècle.
1527-1802 Le VIETNAM est divisé entre 2 pouvoirs, au Nord le clan TRINH, au Centre : le clan NGUYÊN.
1771 Révolte des frères TÂY-SON. La guerre des clans.
1788 NGUYÊN-HUÊ (un des frères TÂY-SON) réunifie le pays, prend le nom de QUANG TRUNG, choisit THANG LONG (HANOI d’aujourd'hui) comme capitale.
1802-1883 GIA-LONG,  NGUYÊN PHUC ANH s'installe à HUÊ, et s'appuie sur les missionnaires et les Français.
Gia Long fonde la dynastie des Nguyên. Le royaume s'appelle Viêt-Nam de 1804 à 1820, Dai-Nam à partir de 1820.
HUE devient Ville Impériale du Vietnam en 1802
Le pays a connu enfin la paix après une longue période de guerre entre les seigneurs du Nord et ceux du Sud.
1883-1908 Conquête de l'Indochine par la FRANCE (époque coloniale)
1940 Occupation japonaise.
1945 Défaite du Japon. HÔ-CHI-MINH lutte contre le colonialisme.
1954 Par les accords de GENEVE, le VIETNAM se divise en deux au niveau du 17e parallèle.
1963-1975 Guerre entre le NORD et le SUD.
1976 Proclamation de la République Socialiste du VIETNAM.

Aperçu historique

L'histoire du Vietnam s'est développée avec des fortunes diverses, des progrès et des reculs, comme celle de tous les peuples. Mais si l'on voulait y découvrir, à travers les événements, une constante historique, on pourrait dire que, tout en cherchant à s'étendre vers le Sud, le vietnam s'est toujours préoccupé de se défendre contre son puissant voisin du Nord : La Chine expansionniste.

Notre histoire de quatre mille ans peut se diviser grosso modo en trois grandes périodes, de durée à peu près égale :

I.  La période semi-légendaire

Comme toute vieille nation, le vietnam a sa légende, sa toute première légende qui fait remonter les origines de la race dans la nuit des temps.
A en croire les Annales, le roi Lac-Long, illustre descendant des Hông-Bàng, de la lignée des dragons (animal fabuleux des mers du Sud et considéré comme le totem majeur des premiers Viêt) se maria avec une immortelle, nommée Au-Co, descendante des génies de la montagne.
De cette union, naquirent cent garçons tous beaux et forts. Après cet heureux événement, le prince et la fée, conscients de la fugacité de l’existence et de la brièveté inéluctable du bonheur humain, résolurent de se quitter. Au-Co partit alors vers la montagne avec cinquante de leurs enfants.
Les autres suivirent leur père vers les rivages des mers du Sud. Cette dissémination permit la naissance des CENT principautés Viêt (Bach Viêt), réparties sur une zone très vaste comprise entre le Fleuve Bleu au Nord, le Champa au Sud, la mer de Chine à l'Est et le Tseu Tchouan à l'Ouest.
De toutes ces principautés, la plus dynamique et la mieux organisée semblait être le Lac-Viêt, ou Van-Lang, littéralement le Pays des lettrés, dont l’étendue correspondait à l'actuel Nord Vietnam et à la partie septentrionale du Centre Vietnam.
En 257 avant JC, le roi An-Duong, descendant des Thuc régnant sur le royaume de Tây-Au, l'actuel Yunnan, furieux de s'être vu refuser la main d'une princesse vietnamienne, leva -une armée et entreprit l'annexion du Lac-Viêt. Il en fit le royaume de Au-Lac, (raccourci de Tây-Au et Lac-Viêt). Le roi An-Duong régna jusqu'en 208 avant JC grâce à la protection d'une citadelle en forme de spirale, appelée Loa-Thành, construite avec le concours divin de la Tortue d'Or, qui dota l'armée vietnamienne d'une arbalète à tir automatique, et dont la gâchette est constituée par une griffe offerte par la Tortue elle-même.
En 258, le Général Triêu-Dà (Tchao-To), qui régnait sur le Nam-Viêt, une des cent principautés Viêt de la zone côtière, et située au Nord-Est de l'actuel Tonkin, soumit le royaume d'Au-Lac, grâce à un subterfuge matrimonial.
Un semblant de mariage entre son fils Trong-Thuy et la Princesse My-Châu, fille du roi An-Duong, permit d'abord la subtilisation de la fameuse gâchette, et ensuite la conquête de la citadelle aux neuf enceintes, réputée jusqu'alors inexpugnable. La dynastie des Triêu régna jusqu'en 111 avant JC, date d'établissement de la première domination chinoise.


II.  La domination chinoise

La domination chinoise, qui dura à peu près 1.000 ans, de 111 avant JC à 938 après JC, peut être divisée en quatre périodes distinctes :

- Première domination chinoise (111 av. JC - 43 ap. JC).
Le Général chinois Lou Po-to (Lô-bac-Duc) détruit le royaume de Nam-yue (Nam-Viêt) en 1ll av. JC. Le protectorat chinois est établi sur le Tonkin (Giao-Chi). En 39-43 ap. JC révolte des soeurs Trung-Trac, Trung-Nhi, héroines nationales du Viêt-Nam.

- Deuxième domination chinoise (44-543 ap. JC).
Période des grands gouverneurs chinois civilisateurs : Si-Nhiêp, Tich-Quang, Sinisation du Viêt-Nam (appelé alors: Giao-Chi, puis Giao-Châu). Formation du Lin-Yi, noyau du futur Champa. Campagnes des Chinois contre le Champa.

- Dynastie des Ly antérieurs (544-602)
Période confuse. Les Chinois se maintiennent, malgré plusieurs dynasties vietnamiennes éphémères et parfois rivales : Ly antérieurs. Triêu postérieurs. Ly postérieurs. Légende de la résistance de Ly-Nam-Dê au Lac de la Nuit. Le royaume reçoit le nom de Van-Xuân, puis de Viêt.

- Troisième domination chinoise - (603- 938)
Sinisation de plus en plus forte du pays qui reçoit les noms de An-nam-dô-hô-phu (Protectorat Général d'Annam) ; Trân-nam- dô-hô-phu (Protectorat général du Trân- Nam). Les T'ang (618-907, et 923-936) marquent le Tonkin de leur empreinte par le Gouvernement de Kao-P'ing (Cao-Biên), la fondation de Dai-La et une forte organisation administrative. Cependant de nombreux soulèvements ont lieu (1).

Ce fut alors la longue nuit de l'histoire du Viêt-Nam, une nuit de dix siècles, au cours desquels la civilisation chinoise allait solidement s'implanter dans le pays. Il y eut, certes, de nombreux soulèvements, comme ceux des Soeurs Trung en 39-43 après JC, de Triêu-Au en 248, de Ly-Bôn en. 544, de Phùng-Hung en 791, mais les uns furent vite réprimés, tandis que les autres ne connurent qu'un succès éphémère.


III.  L'indépendance nationale

Cette période d'une durée de mille ans environ peu être divisée en quatre grandes époques.

 III.1° Les grandes dynasties nationales

Il fallut attendre jusqu'au Xe siècle pour que prit fin la longue domination chinoise. Par la célèbre victoire de Bach-Dang, en l'année de grâce 939, Ngô-Quyên chassa les Chinois du pays et fonda la première dynastie nationale. Pendant dix siècles, huit dynasties allaient se succéder sur le trône du Viêt-Nam, avec la même volonté d'organiser et d’agrandir le royaume.

- Dynastie des Ngô (939-967).
La capitale du pays est à Cô-Loa. En 944, à la mort de Ngô-Quyên fondateur de la dynastie, royaume tombe dans l’anarchie et est partagé entre douze seigneurs. C'est la. période des douze Su-quân.

- Dynastie des Dinh (968 - 980).
De cette anarchie sortira le premier roi vietnamien vraiment indépendant : Dinh-Tiên.-Hoàng (963-979) qui fonde la dynastie des Dinh. Le royaume prend le nom de Dai-Cô-Viêt

- Dynastie des Lê antérieurs (980 - 1009).
Marquée par les luttes contre la Chine et le Champa et la soumission des éléments de trouble à l’intérieur.

- Dynastie des Ly antérieurs (1010 - 1214).
La capitale est fixée à Thang-Long (Hanoi) en 1010. Poursuite des luttes contre la Chine et le Champa, effort d’unification du pays (des ministres), organisation militaire, administrative, économique du pays. Grande prospérité du Bouddhisme. Le royaume s’appelle Dai-Viêt (de 1054 à l164) puis Annam jusqu'en 1802.

- Dynastie des Trân (1225 - 1400).
Poursuite de l'oeuvre d'unification et d'organisation.. Luttes victorieuses contre les Mongols au cours desquelles se distingue le Maréchal- Prince Trân-Hung-Dao, devenu héros national. Le pays prend le nom d'An-Nam (l164) qu'il gardera jusqu'en 18.02. Lutte contre les pays indouisés : Ai-Lao et surtout Champa.

- Dynastie des Hô (1400 - 1407).
Hô-Qui-Ly usurpe le trône. Le pays est la proie de troubles intérieurs graves ; les Chinois s'immiscent dans les affaires intérieures.

- Domination chinoise des Ming (1407 -  l427).
Les Ming finissent par contrôler l'AnNam de 1407 à 1427.

- Dynastie des Lê (1428 - 1789).
Lê-Loi partant de Lam-Son (Thanh-Hoa) chasse les Chinois dominateurs après une lutte acharnée de dix ans. Il fonde en 1428 la dynastie des Lê marquée par les faits suivants :
- organisation militaire, administrative et judiciaire (code des Lê) très poussée ;
- développement de la littérature et des études historiques et géographiques. Les ouvrages sont écrits en caractères chinois ou en écriture démotique (nôm). Les écrivains les plus renommés du Viêt-Nam ont vécu sous cette dynastie ;
- triomphe du confucianisme et de la doctrine des lettrés ;
- introduction du christianisme par les missionnaires européens. Contacts des vietnamiens avec les commerçants et aventuriers étrangers ;
- création du système de transcription quôc-ngu par le Père Alexandre de Rhodes ;
- victoire définitive sur le Champa. Occupation du Sud Viêt-Nam au moyen de mariages dynastiques. Mariage de princesses vietnamiennes avec les rois du Champa et du Tchen-La ; . -luttes entre les seigneurs du Nord (Trinh) et les seigneurs du Sud (Nguyên).

- Dynastie des Nguyên (1802 - 1945)
Gia-Long, après avoir défait les seigneurs du Nord et la dynastie des Tây-Son (1788-1802), fonde la dynastie des Nguyên. Le royaume s'appelle Viêt-Nam de 1804 à 1820, Dai-Nam à partir de 1820 (2).


III. 2° La guerre de Sécession et l’unification territoriale.

Le Viêt-Nam aurait pu connaître quelques siècles de répit, sans cette rivalité plusieurs fois séculaire entre les Seigneurs Trinh au Nord et les Seigneurs Nguyên au Sud, qui narguaient l’autorité des rois Lê et constituèrent deux fiefs indépendants, au détriment de l'unité nationale. Ces rivalités mirent le pays à feu et à sang dès 1627 et durèrent jusqu'en 1775, daté à partir de laquelle ces deux familles connurent la décadence.
Heureusement, l'esprit qui animait les premiers Viêt était resté le même. Dans les moments les plus critiques de l'Histoire, des patriotes clairvoyants apparurent toujours au bon moment pour opérer la réunification du Pays.
C'est ainsi que de la masse paysanne surgirent les Frères Tây-Son, qui profitèrent des divisions intérieures pour lever l'étendard de la Libération. Ils chassèrent en même temps les Nguyên et les et mirent en fuite le dentier souverain des Lê. L'un d'entre eux, Nguyên-Huê, se proclama Empereur, sous le nom de Quang-Trung, et avec lui le pays retrouva son unité première. Malheurement il mourut en 1792, sans pouvoir assurer la pérennité de la dynastie.
Entre temps, dans le Sud, Nguyên-Anh, le successeur des Seigneurs Nguyên, reprenait l'attaque contre les Tây-Son, de plus en plus affaiblis, et parvenait en 1801 à unifier à nouveau le pays, après 27 années de lutte. Il se proclama alors empereur en 1802 et pris comme nom de règne celui de Gia-Long, raccourci de Gia-Dinh (Basse-Cochinchine) et Thang-Long (capitale du Nord Viêt-Nam) ; il adopta comme appellation nationale celle de Viêt-Nam, pour bien signifier qu'elle englobait à la fois les territoires de l'ancien An-Nam (le Tonkin proprement dit) et le Viêt-Thuong correspondant à l’ancien Cham-pa, auquel devait s'ajouter la Basse-Cochinchine.
A partir de Gia-Long, le Viêt-Nam allait connaître une courte période de paix qui devait être interrompue vers la seconde moitié du XIX° siècle par l’irruption d’escadres françaises dans ses eaux territoriales.


III.3° La colonisation française.

L'immixtion des amiraux français dans le domaine politique suivie d'interventions militaires à l'intérieur des frontières de la nation, allait aboutir à la signature des traités de 1862 et 1874 plaçant le Viêt-Nam sous le tutelle de la France.
Le royaume de feu l'empereur Gia-Long fut intégré dans une entité géographique appelée « Indochine Française » englobant deux autres pays : le Cambodge et le Laos.
Pour des raisons de commodité administrative, le Viêt-Nam était aussitôt scindé en trois parties : le Tonkin au Nord, l'Annam au Centre et la Cochinchine au Sud. Tandis que la Cochinchine était directement gouvernée par les autorités françaises en tant que colonie, le Tonkin et l'Annam, devenus protectorats français, conservaient une certaine autonomie incamée par un empereur, descendant des Nguyên, qui détenait un pouvoir plutôt symbolique.
Cette abdication de la souveraineté notionnelle devait entraîner les patriotes vietnamiens dans une lutte sans répit contre la France, lutte concrétisée par de nombreux et fréquents soulèvements armés à travers tout le royaume.
Il fallut cependant attendre la fin de. la seconde guerre mondiale pour voir le Viêt-Nam accéder à l'indépendance à la faveur de la conjoncture internationale.


III.4° Le recouvrement de l’indépendance.

A la suite de la neutralisation de l'autorité française, le 9 mars 1945, par les forces japonaises stationnées au Viêt-Nam, un premier gouvernement national présidé par feu le professeur Trân-Trong-Kim s'installait à Hué, en avril de la même année. Par la suite, plusieurs gouvemements se succédèrent à une cadence assez rapide, chacun d'eux ayant dû faire face à de nombreuses difficultés sur le plan interne aussi bien que sur le plan extérieur.
-Cette accession de fait à l’indépendance n'en restait pas moins sans valeur sur le plan international. Ce n’est que dix ans plus tard, c'est- à-dire le 4 Juin 1954, que le Gouvernement de la République Française avalisait juridiquement l’indépendance du Viêt-Nam, lequel, par voie de conséquence, recouvrait légalement à cette date ses frontières historiques, telles qu'elles figuraient dans les relevés topographiques officiels de 1862.
La grande joie du peuple vietnamien fut de courte durée. En effet, le destin du pays n'en était pas pour autant scellé : un mois plus tard, le 21 Juillet 1954 exactement la Conférence de Genève, entérinant les accords de cessez-le-feu intervenus entre la France et le Viêt-minh, décrétait la scission du territoire national en deux portions à peu près égales, selon une ligne de démarcation constituée par le 17e parallèle, approximativement à la hauteur de la Rivière Bên-Hai, dans la province de Quang-Tri (Centre Viêt-Nam).
Les provinces se trouvant au Nord de cette rivière relèveraient désormais de la « République Démocratique du Viêt-Nam», tandis que les territoires situés au Sud allaient passer d'abord sous la juridiction de l'Etat du Viêt-Nam, ensuite sous celle de la République du Viêt-Nam fondée le 26 Octobre 1955, après un référendum populaire.
Enfin, le 1er Novembre 1963 une grande révolution menée conjointement par l’armée et le Peuple, réussit à renverser le régime dictatorial de Ngô-Dinh-Diêm et à instaurer la Seconde République. Depuis lors, plusieurs gouvernements civils et militaires se sont succédé à Saigon avec des fortunes diverses
1963 : Intervention militaire des Etats Unis
1973 : Fin des bombardements aériens américains sur le Nord du Vietnam.
1975 : Fin de la guerre civile. Retraits des troupes américaines.
1976 : Proclamation de la « République Socialiste du Vietnam »

Hanoi

Capitale du Viet-Nam

Millénaire de Thang-Long (Hanoi) en 2010


Superficie : 2139 km2
Population : 3 057 000 habitants
Le centre est divisé en 4 districts
Le grand Hanoi comprend 11 districts périphériques(*)

Capitale de l'Indochine française de 1902 à 1953
Capitale de l'actuelle République Socialiste du Vietnam


(#)

Un passé millénaire

 

Hanoi, capitale du Vietnam, situé au confluent du Fleuve Rouge et de la rivière Tô-Lich, compte plus de mille ans d'histoire.
Depuis le milieu du 5ème siècle après JC, sous la domination chinoise, il y avait à cet emplacement un bourg appelé Tông-Binh.
En 545, lors d'un soulèvement contre les chinois, Ly-Bôn y fit bâtir une citadelle de bois pour faire face à l'ennemi.
Durant cette même période, il fit construire la première pagode du lieu, qu'il nomma Khai-Quôc (Fondation du pays).
Au 16ème siècle, cette pagode a été transformée au bord du lac de l'Ouest, où elle se trouve encore aujourd'hui, et baptisée Trân-Quôc (Défense du pays).
Après une nouvelle invasion de l'an 807, la dynastie chinoise des Sui choisit Tông-Binh comme quartier général.
Pour défendre leur centre administratif, les chinois firent construire autour de Tông-Binh une muraille en terre d'un périmètre de plus de 6km, appelée alors la citadelle La-Thanh.
Vers la fin du 9ème siècle, cette citadelle fût agrandie et reçu le nom de Dai-La, qui servit désormais à désigner l'agglomération tout entière.
Alors qu'on ne dénombrait à l'époque que 55 villages dans tout le Delta du Nord, on en trouvait 11 à Dai-La, qui était devenue ainsi le centre politique et économique de tout le bassin du Fleuve Rouge.
Cependant, les premières dynasties du Vietnam, depuis la moitié du 10ème siècle jusqu'au début du 11ème siècle, choisirent Hoa-Lu, situé à moins de 100km au sud de Dai-La, comme capitale.
(#) Adossé à la chaîne de montagnes calcaires qui s'étend au sud du bassin du Fleuve Rouge, cet emplacement constituait une bonne position stratégique, mais accès en était difficile. C'est pourquoi Ly Thai Tô, le fondateur de la dynastie des Ly, décida au début de l'année 1010 de transférer la capitale à Dai-La.

Selon la légende, quand le bateau du roi s'approcha de Dai-La, il y eut un dragon qui s'envola de cette citadelle. Il donna alors à la capitale le nom de Thang-Long (Le dragon qui s'envole).
Par la suite, la capitale Thang-Long a encore connu plusieurs appellations différentes.
Vers la fin du 14ème siècle, face à la menace d'une invasion chinoise, la dynastie des Hô voulut fonder une autre capitale dans la province de Thanh-Hoa, dont le terrain accidenté offrait moins de prise aux envahisseurs.
Le pays eut ainsi pendant un certain temps deux capitales. Thang-Long fût alors appelé Dông-Dô (Ville de l'Est), par opposition à la nouvelle capitale Tây-Dô (Ville de l'Ouest).
Malgré la brièveté du règne des Hô, le nouveau nom de Dông-Dô coexista longtemps avec celui de Thang-Long.
Au cours des siècles suivants, on l'appelait également "Dông-Kinh".
Comme les commerçants occidentaux, arrivés à partir des 17ème ou 18ème siècle, prononçaient "Tonkin" ou "Tunquin" le mot Dông-Kinh, cette appellation a servi à désigner tout le Nord du Vietnam sous l'époque coloniale.
Au début du 19ème siècle, à l'avènement de la dynastie des Nguyên, Nguyên Anh délaisse Thang-Long pour se fixer à Huê, à 650km au sud de l'ancienne capitale, qui fût bientôt reléguée au rang de ville-province.
Le nom Thang-Long ne convenait plus pour une simple ville, car le mot Long, dragon, symbole de la royauté, était réservé à la capitale.
En 1831, par un décret du roi Minh-Mang, Thang-Long fût rebaptisée Hanoi, c'est à dire "Ville située entre les cours d'eau".
Cependant, après plus de dix siècles d'existence, Hanoi reste toujours le centre intellectuel du pays, malgré le changement de sa situation politique.
Après la révolution de 1945, elle a retrouvé son rang de capitale
.
(*): Données de 1996

Cette partie a été développée à l' UNESCO, Division CII/INF

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