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La Légende My-Châu, Trong-Thuy

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Musique et paroles: Lê Mông Nguyên

Arrangement: Dang Huu Phuc

Support: Album CD "Quynh-Tu, Vietnam:
Passions et Rêves"
"Anh và Em, voi Nui voi Sông"

Le titre en Vietnamien de l'album que Huyên Tôn Nu Quynh-Tu et son équipe de France-Asie  ont produit et réalisé "Anh và Em, voi Nui voi Sông" signifie textuellement "Toi et Moi, avec les Montagnes et les Fleuves", ce qui veut dire en terme imagé:
"Notre Amour et notre Patrie" .


Thème frappant qui me fait penser aussitôt à celui de la légende de My-Châu Trong Thuy que j'avais écrite (paroles et musique) il y a fort long-temps déjà mais dont j'ai fait la découverte seulement en 1985, consécutivement à une rencontre à Paris avec Huyên Tôn Nu Quynh-Tu qui m'a aimablement restitué en quelque sorte mon texte perdu depuis sa publication dans le tourbillon de la guerre.

Notre Amour est-il plus fort que Notre Amour Pour La Patrie ?

Voilà la trame de l'histoire (qui est aussi celle de notre peuple) et à travers les méandres de laquelle s'était déroulé le drame (il y a plus de 2300 ans):

La princesse My-Châu a trahi sans le savoir le Roi An-Duong-Vuong en révélant à son mari Trong-Thuy qui venait d'une famille ennemie, le secret de l'Arbalète Surnaturelle grâce à laquelle son royal Père a j'usque-là réussi à repousser des armées étrangères qui tentèrent d'envahir le Royaume Au-Lac.

Dans la fuite à cheval avec son père vaincu cette fois-ci par les troupes chinoises de Triêu-Dà et qui l'a prise en croupe, la Princesse trahit sans le savoir - encore une seconde fois, toujours par amour - en répandant du duvet d'oie de son manteau de brocart sur le chemin afin que son mari Trong-Thuy (fils du général chinois) pût les suivre à la trace.

Elle paya cette double trahison au prix de sa vie...

Texte de Lê Mông Nguyên

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Cliquez ici pour ecouter l'Extrait du chant My Châu Trong Thuy
troisième titre de l'album
"Quynh-Tu
, Vietnam: Passions et Rêves"
"Anh và Em, voi Nui voi Sông"
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Les passions, comme la vie, ne trouvent pas toujours des fins heureuses.
Rencontres, séparations et parfois la mort, parsèment de fatalité le chemin de ceux qui cherchent à s'unir.


Le souvenir du règne d'An Duong Vuong le terrifie: Trong Thuy, obéissant aux ambitions vassalisantes de son père, avait volé la flèche sacrée qui constituait la protection du royaume de sa fiancée. Il rapportait dans son pays le tribut de la tromperie qui anéantirait ses ennemis.

Et ce soir tombant déversait sur la montagne sa brume épaisse, le coeur aveuglé d'amour de My Châu fut plongé dans une immense tristesse. Elle mêla sa douleur à l'impitoyable silence du crépuscule:

Où es-tu? Je t'attends ! le regret de toute la vie... le rêve évanoui de tout le passé... je ne serais que l'ombre hantant ta mémoire pâlissante...

Son cri se perdit dans la nuit profonde.

Etait-elle vivante? était-elle déjà morte? En s'enfuyant, elle avait semé des plumes d'oie sur le chemin pour que son amant la retrouvât. Elle ne savait certainement pas que Trong Thuy, tombé fatidiquement amoureux d'elle, sur son cheval au galop, s'était lancé déjà vers la montagne Mo Da pour la rejoindre. Où es-tu? Où es-tu?

Pourquoi sommes-nous séparés? Est-ce un mirage? Ce ne fut point un mirage. Il arriva trop tard.

La longue attente avait eu raison de sa bien aimée. Les intrigues de cour, la trahison de son fiancé et la colère de son propre père indigné lui avaient ôté la vie. Leur union n'aura été possible qu'au pays des ombres. Les traces de leur passion sur terre se seront estompées dans l'oubli.

Texte de Rêmont-Nguyên, extrait du livret de l'album


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Les Perles de La Princesse My Châu

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Il y a des siècles et des siècles de cela, le roi An Duong Vuong régnait sur le pays qui se trouve dans le delta du Fleuve Rouge.
Le souverain du pays voisin convoitait ce royaume et attaqua An Duong Vuong pour annexer ses terres aux siennes. Mais la victoire ne lui fut pas accordée, et, pour finir, ce fut An Duong Vuong qui rassembla les deux royaumes en un seul, nommé âu Lac.

Peu après, le roi décida d'édifier une fière citadelle en signe de son pouvoir et de sa grandeur.

" Les murs devront être plus durs que du granit et ne devront pas seulement résister aux attaquants ", déclara-t-il aux ouvriers, " mais aussi à toutes les forces de la nature réunies. "

La construction commença, et progressa à une allure prodigieuse. Pourtant, un jour, une chose incroyable se produisit : les murailles presque terminées s'effondrèrent en l'espace d'une nuit.

" Comment cela a-t-il pu arriver ? " demanda le roi. " Est-il possible qu'il ne reste plus de mes remparts qu'une poignée de gravats ? "

" ô seigneur ", répondit l'un des ouvriers, " nous avons entendu cette nuit, du côté des murailles, un vacarme si étrange et si épouvantable qu'aucun d'entre nous n'a osé aller voir de quoi il s'agissait. "

An Duong Vuong prit un air sombre et ordonna de reprendre la construction. Mais le lendemain les mêmes événements se reproduisirent. Et quand les murailles s'écroulèrent pour la troisième fois, le roi fut bien obligé d'admettre que ce phénomène dépassât l'entendement humain. Il demanda conseil au Ciel. La nuit suivante, un vieillard lui apparut en rêve et lui dit. : " Demain matin à l'aube, rends-toi au bord du fleuve et appelle mon envoyé dans les Mers du Sud, la Tortue d'Or Kim Qui. Elle seule peut te venir en aide. "

A son réveil, le roi ordonna tout d'abord d'offrir un sacrifice à l'Empereur du Ciel car cela ne pouvait être que lui qui l'avait conseillé dans son rêve, puis il se rendit au bord du fleuve. Dès que le soleil jeta ses premiers rayons sur le miroir du Fleuve Rouge, la Tortue d'Or émergea des eaux. Sa carapace resplendissait d'un tel éclat que le roi dut se protéger les yeux de la main pour ne pas en être aveuglé.

La tortue s'approcha de la rive à la nage. Là, elle se changea en vieillard et dit :

" Je suis Kim Qui, et je t'apparais pour écouter tes prières. "

An Duong Vuong se prosterna avec respect. Sa voix si forte d'habitude, et faite pour commander, devint humble et craintive quand il implora : " S'il est en ton pouvoir de m'aider à construire ma citadelle, à Envoyé des Mers du Sud, je te supplie de le faire. Mon peuple et moi-même t'en saurons gré à jamais ! "

Le Vieillard eut un sourire amical et répondit d'une voix éclatante : " Tes projets, mon cher roi, sont contrecarrés par un méchant démon qui se cache dans la montagne Thât Diêu sous la forme d'un coq blanc. Grâce à ses pouvoirs magiques, il règne sur les âmes des défunts qui n'ont pu gagner le royaume souterrain à cause de leurs méfaits passés, et il leur a ordonné de détruire ton édifice. Lui-même, chaque nuit, rend visite à la ravissante fifre du bûcheron qui demeure au pied du Thât Diêu.

C'est là que tu pourras peut-être te défaire de lui, si tu emmènes avec toi tes plus valeureux guerriers. "

Le roi suivit le conseil de Kim Qui. Le soir-même, accompagné du génie, il frappa à la porte du bûcheron et lui demanda asile pour la nuit.

Peu avant minuit, un fort bruit de pas résonna dehors et des coups violents furent frappés au mur de la cabane. La même chose se reproduisit à l'aurore, mais An-Duong avait alerté entre-temps ses soldats cachés tout autour de la maison. Des centaines de flèches déchirèrent les airs, et une plainte horrible indiqua qu'elles avaient touché leur but. Quand le soleil se leva et qu'il fit plus clair, un moment plus tard, les soldats ne trouvèrent autour de la cabane que des ossements gigantesques.

" Brûlez ces os et répandez les cendres à tous les vents ! " ordonna Kim Qui. Ensuite, se tounant vers le roi, il ajouta : " Nous avons gagné, et plus aucun sortilège n'empêchera la construction de la citadelle. Mais tiens-toi sur tes gardes, d'autres dangers peuvent venir des hommes. "

Après quoi le génie regagna le fleuve, escorté par An Duong Vuong. Le roi l'assura de sa reconnaissance éternelle et le pria de veiller sur lui jusqu'à la fin des temps.

" Je sais à quel point tu désires la paix ", répondit Kim Qui. " C'est pourquoi je tiens à te faire un autre présent, même si j'ai tout lieu de redouter qu'il ne t'apporte pas que du bonheur. " Cela dit, l'Envoyé des Mers du Sud tendit au roi une griffe de tortue et déclara : " Sers-toi de cette griffe pour construire une arbalète. Elle te permettra de tuer mille ennemis d'une seule flèche. Mais tu devras veiller sur le secret de cette arme comme sur la prunelle de tes yeux"

Avant même que le roi ait pu le remercier de ce cadeau, Kim Qui avait disparu.

A dater de ce jour-là, la citadelle poussa plus vite que le riz après la mousson.

Bientôt le donjon fut entouré par trois remparts dont la forme évoquait celle d'une gigantesque coquille d'escargot. Aussi, quand la construction fut terminée, An Duong Vuong la baptisa-t-il " Citadelle de l'Escargot ".

Il advint alors que le puissant roi Triêu Dà voulut à son tour s'emparer du grand royaume d'âu Lac. Les armées ennemies déferlèrent sur le pays. Seules les murailles de la Citadelle de l'Escargot leur résistèrent. Le roi An Duong Vuong en personne monta sur les créneaux, l'arbalète magique à la main. Il mit une flèche en place et tira : à la même seconde, mille ennemis tombèrent morts sur le sol et le reste prit la fuite. Triêu Dà dut battre en retraite, vaincu. Toutefois, comme il n'avait jamais été battu avant ce jour-là, il admit très mal cette défaite et jura de se venger.

Dès qu'il fut rentré chez lui, il convoqua ses meilleurs astrologues et ses meilleurs magiciens et leur demanda conseil. Ils lui répondirent :

" Sache, notre Roi, que ton ennemi An Duong Vuong possède un puissant sortilège. Aucun bras humaine peut rien contre cette arme, et une armée entière est sans pouvoir contre elle. Tu ne pourras le vaincre que par la ruse. "

Triêu Dà en blêmit de rage et d'envie. C'est alors que son fils, le prince Trong Thuy, intervint et dit : " Père, laisse-moi m'introduire dans le royaume ennemi. Une fois là-bas, je trouverai certainement un moyen de te venger. "

" Jamais! " répondit le roi. " S'ils te reconnaissent, ils te tueront et je perdrai ainsi mon fils unique "

" Les magiciens ne viennent-ils pas de dire que nous vaincrons An Duong Vuong par la ruse ? Je ne me rendrai pas chez lui en secret, ni comme ennemi, mais je m'annoncerai au contraire comme messager de paix et mes lèvres ne prononceront que des paroles d'amitié. Si je parviens à gagner les faveurs de sa fille, la princesse My Châu, j'arriverai peut-être, avec le temps, à connaître le secret du roi. Alors, mon père, tu tiendras ta vengeance ! "

Quand Triêu Dà vit avec quel enthousiasme le prince exposait son plan, il finit par céder. Il lui donna une nombreuse escorte et des cadeaux somptueux pour An Duong Vuong.

An Duong Vuong, dénué de toute malice, se laissa bien vite séduire par les discours pleins de miel de Trong Thuy. La princesse, elle, se laissa charmer par ses beaux yeux et l'on ne tarda pas à célébrer les noces. Des noces qui devaient, du moins An Duong Vuong le croyait-il, sceller une paix éternelle entre les royaumes voisins.

Jour après jour, le prince était plus amoureux de sa jeune femme. Mais cela ne lui faisait pas oublier la véritable raison de sa venue, ni la promesse qu'il avait faite à son père. Un soir, alors que les premières étoiles s'allumaient au firmament, Trong Thuy et My Châu sortirent se promener sur les terrasses du palais. La princesse s'avisa soudain que son époux semblait soucieux et malheureux. Ses traits dénotaient une vive douleur, et cela l'inquiéta profondément.

" Est-ce que quelque chose te manque, mon bien-aimé ? " lui demanda-t-elle.

" Ah, mieux vaudrait que tu ne cherches pas à le savoir, car la réponse risque de te contrarier ", répondit le prince d'un air abattu. Mais la jeune femme insista si bien qu'il finit par lui avouer la vérité. " Je pensais que tu m'aimais et que tu me faisais une entière confiance ", déclara-t-il. " Pourtant, je vois bien que je ne suis toujours pour toi qu'un étranger et un ennemi. On se méfie de moi. Je n'ai même pas le droit d'approcher de la tour qui abrite le secret de la puissance de ton père ! "

" Ah, ce n'est donc que cela ! " s'écria My Châu, soulagée. " Je craignais déjà que tu ne sois gravement malade. Viens, je vais te prouver l'ampleur de mon amour ! "

Elle prit son mari par la main, ouvrit elle-même la porte de la tour et lui montra l'arme magique.

Maintenant qu'il connaissait le secret, ce fut un jeu d'enfant pour le prince d'attendre une occasion favorable et de troquer l'arbalète contre une autre en tout point semblable.

Quand ce fut fait, il déclara un jour au roi An Duong Vuong : " Il y a bientôt une année que j'ai quitté ma patrie. Je sais que mon père s'est montré coupable envers vous, mais je n'en demeure pas moins son fils. En outre, la paix règne maintenant entre vos deux royaumes, scellée par mon mariage avec la princesse My Châu. C'est pour quoi je vous prie de me laisser retoumer chez moi quelque temps. Je promets de revenir bientôt. "

An Duong Vuong écouta le prince avec amitié et lui donna son accord. Alors Trong Thuy alla trouver son épouse pour prendre congé d'elle.

" Je te quitte à regret ", dit-il en l'étreignant pour la demière fois. " Un sombre pressentiment me serre le coeur. "

" Ne t'inquiète pas pour moi ", chuchota My Châu. " Promets-moi seulement de revenir bien vite. "

Trong Thuy s'en alla à cheval. Conformément à sa promesse, il revint bientôt.

Mais pas seul ! Il revint au côté de son père, et à la tête d'une immense armée qui sema la mort et la désolation dans le pays tout entier. An Duong Vuong, sûr de sa victoire, ne prit pas la peine de rassembler ses soldats. Il attendit que les ennemis se tiennent devant les murailles de la citadelle, prit son arbalète et monta sur les créneaux. Il tendit la corde, mit sa flèche en place et tira. Mais rien ne se produisit.

" Je suis perdu ! " murmura-t-il, abasourdi. Les premiers guerriers prenaient déjà d'assaut les remparts du palais. Le roi retouma en courant dans la citadelle, saisit sa fille par la main et s'enfuit avec elle par un corridor souterrain. Parvenus à l'extérieur, ils montèrent sur un cheval et prirent au grand galop la direction de la côte.

Arrivé sur les rives de la Mer Jaune, An Duong Vuong s'arrêta et cria si fort que sa voix couvrit le bruit des vagues : " Kim Qui, mon sauveur, mon protecteur, apparais moi ! "

La Tortue d'Or émergea des flots, contempla tristement le roi et déclara : " Si tu cherches le traître qui t'a perdu, sache qu'il est assis derrière toi ! "

An Duong Vuong se touma vers la princesse et comprit tout.

" Comment as-tu pu trahir ton propre pays, malheureuse ! " s'écria-t-il, au désespoir. Puis il tira son épée et la lui plongea dans le coeur.

Après quoi le roi s'enfonça dans la mer avec la Tortue d'Or. Depuis, plus personne n'a jamais entendu parler de lui.

Entre-temps, Trong Thuy avait lui aussi atteint le bord de la Mer Jaune sur son cheval couvert d'écume. Ses yeux privés de larmes aperçurent aussitôt le mince filet de sang qui se mêlait aux vagues.

Il enterra My Châu sur la plage, mais à dater de cette heure-là son âme ne connut plus un instant de repos.

Il regretta amèrement d'avoir laissé sa piété filiale prendre le pas sur son amour conjugal.

Il était trop tard. En vain, son père essaya-t-il de le consoler en lui rappelant leur glorieuse victoire.

Un jour, terrassé par la douleur, le prince mit lui-même un terme à son existence en

se jetant dans un puits profond.

Bien que des siècles et des siècles se soient écoulés depuis, on trouve encore aujourd'hui, à l'endroit où la pauvre princesse est morte, de merveilleuses perles roses teintées par le sang de cette épouse trop-aimante. Ce sont les perles de My Châu.

Pour qu'elles conservent tout leur éclat, il faut les plonger dans l'eau claire du puits où Trong Thuy, jadis, s'est noyé.

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